PerrinLa Route étroite
Metropoche
Ce roman est paru aux éditions Gallimard en 1967, et est épuisé depuis de longues années.
Saluée comme la “Sagan suisse”, Liliane Perrin décrit dans ses deux premiers romans (l’autre étant La Fille du pasteur) des héroïnes qui se rebellent contre la société étriquée dont elles
sont issues, contre ses contraintes et son ennui, par le biais le plus souvent de la provocation sexuelle, ici la relation ambiguë qui naît peu à peu entre une jeune femme et un enfant.
Une jeune femme s’ennuie. Nous sommes dans le spleen revu par les années 60, oisiveté et dégoût de la vie mondaine. Elle accepte, sans trop réfléchir, de tenir compagnie à un jeune garçon de huit ans en l’absence de ses parents. Ce qui devait être une brève halte pendant un été se prolongera pendant toute une année. Dans la vaste demeure perdue au milieu de la campagne, la femme et l’enfant, dans leur face à face solitaire, s’égareront dans des dédales inquiétants.
La presse des années soixante est permissive. Ce qui, aujourd’hui, pourrait être scandaleux au vu de l’enfance, n’est alors que littérature sulfureuse.
La Nouvelle Revue française : « L’affaire n’aurait rien que de banal ou d’un peu trouble s’il ne s’y voyait, discrètement mais suggéré avec quel art ! le cercle infernal de l’impuissance et du malheur. », Jacques Chessex
Les Lettres françaises : « Le sujet est scabreux, si l’on veut. Je l’ai quant à moi, trouvé plus mystérieux que scabreux et cela est encore assurément, à porter au crédit de l’auteur. », Jean Gaugeard
Le Monde : « l’extrême pudeur de la narratrice » … « Le récit de cette aventure insolite suit une route étroite, habilement et délicatement tracée. La pudeur de la jeune femme, tout à la découverte effrayante de son attachement, se dresse, grave, énigmatique, apparemment impossible, la figure du petit garçon, qui semble ignorer l’indécence et l’incohérence de la situation où il se trouve. », André Dalmas
Date de parution : 09/05/2007
Suisse Magazine Sujet scabreux, mais traité avec beaucoup de délicatesse… |