Hommage à Kenneth White
par Bertrand Lévy
Kenneth White nous a quittés le 11 août dernier, victime des suites d’une chute. Il avait 87 ans.
La marche a été l’une de ses activités préférées et un leitmotiv dans son œuvre. C’est bien la marche qui est au centre des derniers textes qu’il a publiés chez Metropolis (Marche et paysage, Les chemins de la géopoétique, 2007), une marche-démarche qui commence toujours par un exercice pratique avant de passer à la théorie.
Rousseau, Thoreau ou Emerson figuraient pami ses inspirateurs, mais c’est sa propre voie qu’il a tracée en créant l’Institut International de Géopoétique en 1989, conçu comme un archipel de la pensée. C’est autour de l’idée
géopoétique qu’a été réunie la constellation d’auteurs qui peuple ces trois livres. Kenneth White y a écrit sur Paris, Glasgow, Rousseau, sur les sentiers de l’Ardèche, là où il a vécu avant de rejoindre la Bretagne, en compagnie de Marie-Claude, sa fidèle épouse et traductrice, à qui vont nos pensées.
Chacun se souvient de la lecture-conférence qu’il a donnée en 2007 à l’invitation de Michèle Stroun aux Editions Metropolis à Genève, dans un salon archi-comble. Il y déclina toutes les formes de la marche chez les romantiques anglais, puis il signa d’un « Ken » les dédicaces pleine page destinées aux amis, qu’il avait nombreux.
Nous lui rendrons hommage à Genève plus tard dans l’année par une soirée-haïku.