CharynEisenhower, mon Eisenhower
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Daniel Mauroc
Voici ce qu’écrivait, au moment de sa publication en 1971, The New York Times Book Review à propos du sixième ouvrage de Jerome Charyn :
« Sombre, intriguant, fantastique, allégorique, Eisenhower, mon Eisenhower peut vous faire croire que vous êtes devenu fou en le lisant, ou que l’auteur lui-même a pété les plombs, ou qu’il a perdu la raison en écrivant ce roman (…) Ou sinon que vous venez de lire un roman tellement original et déjanté que vous en avez perdu tout jugement… »
Dans une pagaille urbaine invraisemblable d’un lendemain de guerre, on découvre une tribu de Gitans qui vit en hors-la-loi, se fait les biceps, la guerre et l’amour dans tous les sens. Dans ce New York sinistré de la démesure, où les jeunes arborent leur blouson « Eisenhower », où règnent terreur et folie, où tous les poncifs de la culture américaine se conjuguent, du cinéma aux sports, les Gitans, « enfants d’Azaz », adeptes du dieu Karooku, parlent en une langue inconnue. En exergue, Jerome Charyn cite Allen Ginsberg, le père de la «Beat Generation» : « Si nous sommes vivants, alors qui est mort ? »
Date de parution : 30/04/2001