Diplômée de l’ENSAD, atelier de Zao Wou KI. Figuration dépouillée où s’impose le rapport des corps à l’espace et au temps, sa peinture s’organise en grands cycles liés à l’Histoire et à l’exil : Le poids des silences Berlin Ouest-Dresde 1989-1993, infinis La Rochelle 1995-1996, « D’Odessa à Odessa » Paris-Odessa-New York-Marseille 1997-2000… Elle visite en dessin le Journal de Kafka, Les leçons de ténèbres de Patrizzia Runfolla, « Une vie ordinaire », de Karek Capek. En 2003 elle présente un hommage à Paul Celan au musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme à Paris, en 2011 elle publie 100, boulevard du Montparnasse aux éditions Le Cahiers Dessinés, en 2015 mon kafka chez encre marine. « Des routes », texte de Carole Zalberg, parait en 2018 aux éditions Le Chemin de Fer. Ses oeuvres sont présentes dans des collections publiques ou privées en France ou à l’étranger où elle expose régulièrement. « La solide délimitation des corps humains est horrible » Kafka, Journal 1921 Je pense avoir toujours tenté de combattre à travers ma peinture cette délimitation, comme une séparation douloureuse. Je plaçais mes « personnages » en recomposant mes dessins réalisés dans les cafés, véritables théâtres de rencontres existentielles, unité de temps et de lieu. Je cherchais, à partir de mes carnets, exclusivement, à exprimer l’espace qui relie et sépare les êtres, l’ombre et la lumière qui cachent et révèlent les formes, les liens, les histoires, l’Histoire. Le travail sur l’oeuvre de Kafka et particulièrement le Journal (2001 Correspondance Kafka, film de Robert Bober et Pierre Dumayet, 2002 exposition Métamorphoses de Kafka, musée du Montparnasse, avec Gérard Georges Lemaire) ouvre deux autres chemins. Celui des dessins d’après photographies et celui de la remémoration dessinée. Dessins « les yeux fermés » pour retrouver mon histoire familiale dans 100, boulevard du Montparnasse et depuis 2013 dans une autobiographie dessinée en cours. Le médium du dessin est actuellement celui que je privilégie.