Esther
Orner
Née en Allemagne de parents juifs polonais, Esther Orner a passé la guerre en Belgique. En 1950, à l’âge de treize ans, elle immigre en Israël. A partir de 1963, elle passe une vingtaine d’années en France. Depuis 1983, elle vit à nouveau à Tel-Aviv où elle enseigne la traduction à l’université Bar Ilan, et l’hébreu à des nouveaux immigrants.
« Entre deux vies » semble être le dernier chapitre de l’histoire d’une vie dont Esther Orner ne peut se départir et à laquelle toute son œuvre est consacrée. Si dans « Autobiographie de Personne », elle donne la parole à sa mère, dans ce présent récit c’est son mari qui prend la plume pour la première fois, ce mari mort très jeune. Esther Orner n’avait jamais parlé de lui dans ses précédents textes, sauf de manière fugace. Brusquement, elle le fait revivre du plus profond des ténèbres. Mais si le narrateur raconte sa vie, c’est surtout de sa femme et de sa fille qu’il est question dans cet étrange récit autobiographique.
Esther Orner a publié son premier roman, « Autobiographie de Personne », chez Metropolis en 1999. Dès sa parution, elle occupe une place dans la littérature francophone. Le magazine littéraire Lire parle d’une auteure « à suivre ». Le Monde titre : « L’écriture ou la mort ».
Esther Orner écrit la mort sans jamais la nommer. Son œuvre se distingue par l’absence de dates, de noms propres. Ses phrases sont courtes, comme brisées. Née juste avant la guerre, sa vie sera marquée par la disparition de son père qui ne reviendra pas de déportation, par sa condition d’enfant cachée en Belgique. Elle retourne après vingt ans d’absence en Israël dans les années 80. Elle appartient au groupe littéraire de la revue Continuum où des auteur-e-s francophones écrivent et publient en français.
Esther Orner a déjà publié six récits chez Metropolis. Tous salués par la critique.