BalzliLes Administrateurs du Reich
La Suisse et la disparition des biens des victimes du nazisme, traduit de l’allemand
Beat Balzli soulève des zones d’ombre de l’histoire de la Suisse et de sa collaboration étroite avec le Troisième Reich. Une période trouble où les administrateurs des biens confiés par les victimes juives du nazisme se sont trop souvent transformés, sans le moindre état d’âme, en administrateurs du Reich. L’auteur analyse comment, depuis cinquante ans, les mythes se sont substitués à l’histoire. A l’aide d’archives suisses, allemandes et américaines, il recense les transactions portant sur l’ensemble des avoirs disparus: argent, or, bijoux, actions, assurances, etc., déposés dans les banques, les fiduciaires, les assurances et autres. En remontant aux sources, il dévoile la multiplicité des moyens utilisés pour faire disparaître les avoirs des victimes du Reich ou pour s’enrichir sur leur compte. A la lecture de ces documents, il ressort clairement que la Suisse a adhéré pleinement à ces mécanismes pervers longtemps avant la terreur semée par la machine de mort nazie et a continué la guerre finie.
« … les découvertes faites ici esquissent déjà une effrayante régularité. De plus, elles dévoilent un autre phénomène non moins effrayant et qui se perpétue: la volonté de dissimuler, de nier, de taire ces profits. Cette réaction s’est développée dès que la défaite allemande commença à se dessiner. Les faits furent niés jusqu’à tenter de prouver le contraire. Et ces recherches, à l’époque, comme de nos jours, ont été entreprises sous la pression de l’étranger. A cette époque, tout comme aujourd’hui, il a souvent été question de chantage. »
Date de parution : 30/09/1997