GodelRuelle des Oiseaux

Vahé Godel

Le 9 juin 1981, à Genève, un employé du Consulat de Turquie était abattu en pleine rue, en plein jour, par un jeune militant arménien. Raconté par deux voix complices, ce fait divers rappelle la tragédie d’un peuple : le premier génocide d’un siècle qui s’achève. Le plus lointain passé s’entre-tissant avec les temps modernes, récit et chant s’interpénètrent.

Ruelle des Oiseaux est suivi de trois autres textes brefs.

Date de parution : 30/09/1999

La Liberté
Un texte qui prend une dimension tragique et musicalement polyphonique. L’économie des moyens, l’absence de lyrisme mais la superposition des registres – faits, commentaire, etc. – donnent à ce texte une amplitude théâtrale pour réfléchir « à voix haute » à la violence, à la vengeance, à l’assassinat politique et au pardon.

Le Passe Muraille
Parler (notamment) d’un génocide à si fines touches pourrait sembler dérisoire, et pourtant non: du début à la fin de « Ruelle des oiseaux », qui fait alterner le récit d’un assassinat politique et celui du martyre vécu par le peuple auquel appartient le jeune terroriste, l’auteur parvient à donner forme à une narration poétique singulière.

Le Temps
Ce bref récit dialogué est un « memento mori », un lent thrène en hommage aux victimes du génocide arménien. La forme en est insidieuse et prenante.

L'Hebdo
Vahé Godel psalmodie, module, chante en poésie les refrains des temps humains et des poèmes arméniens.

24 Heures
C’est sur des pattes de colombes que nous arrivent les mots de Vahé Godel en ces quatre récits-poèmes évoquant les fines pointes émergées d’un archipel de langage qu’il incombe au lecteur de compléter.