La Chair
Le fonctionnement de notre société a été organisé pour servir au mieux l’économie, le dogme, la reproduction.
Le corps de la femme aussi.
La Chair est un texte qui, à la faveur du genre de la fiction, porte ce processus jusqu’au terme d’une humanité qui s’assèche et se stérilise de ne plus pouvoir se rencontrer. À cette nouvelle (surréaliste ? dysto- pique ?) de Louise Lemoine Torrès répond l’œuvre picturale d’Élizabeth Prouvost, qui démantibule le corps humain, insinue le chaos dans les rouages de la machine morphologique et, de l’intérieur, la dysmorphise.
« Cette femme, cette femme sans tête sans bras sans jambe, ce buste de chair vivante, chaude et odorante, était l’Origine du monde et le demeurait à jamais, n’avait nulle autre raison d’exister que celle d’être le plaisir charnel universel, et le ventre à fabriquer des bébés. »